jeudi 31 mars 2011

Toshi Hatten 都市発展 (Développement urbain) / P. Marmignon

Suite à la présentation au séminaire Japarchi du 03 mars 2011, Patricia Marmignon nous fait suivre son texte d'allocution. Ce dernier constitue l'ébauche d'une notice prévue pour publication dans Le vocabulaire encyclopédique de la spatialité japonaise", dirigé par Philippe Bonnin (à paraître).

1. Apparition de l’urbanisme, toshikeikaku - (période moderne)

L’évolution structurelle des villes japonaises s’opère avec les changements d’activités économiques du pays, dans l’esprit de son célèbre slogan « Wakon yôsai 和小尿際 » (Âme japonaise, techniques occidentales).

mardi 29 mars 2011

"Un petit rapport sur le seisme au Japon" / Nakamura Yoshio

Vous trouverez ci-dessous un petit texte de l'éminent paysagiste NAKAMURA Yoshio 中村 良夫, écrit directement en français, interprétant ce qui se passe actuellement au Japon.

Tokyo, le 26 mars 2011,

J’etait dans un petit café a Jinbocho de Tokyo lorsque J’ai  senti le tremblement de terre asseez fort qui nous a oblige de nous abriter sous la table.

La cote pacifique de la region Tohoku(nord est) est dans un etat catastrofique . Sur le terrain largemnt creuse, tous se sont trouves fragmentes, liquides et ont perudu ses identities et ordres semantique. Avec des bateaux sur le toits de batiments, ponts et rues,  hommes et betes ,Monsiueur le maire et fascicules d’etat civil,entrepreneur de pompe funebre et bonze , bons et mechants, tous ont ete emportes par  le grand tsunami de 15m d’ hauteur le long de la fausse  marine de 500km. Le tsunami  jamais su depuis AD869(dite Tsunami de periode imperiale Jokan) dans cette region.

vendredi 25 mars 2011

L'histoire des villes du point de vue de la médiance / A. Berque

La cosmicité australienne
"Temps du Rêve" et "Pistes du Rêve"
Better World, Sala Festival, 2008
© Alec Bayer (contact)
Séminaire "Questions de mésologie". Compte rendu de la séance du jeudi 24 mars 2011

  Étudier l'histoire des villes du point de vue de la médiance

A. Berque

Dans la première partie du cours, A. Berque évoque le rapport entre médiance et cosmicité (sur ce dernier thème, v. le document joint au CR du 11 mars, "C comme cosmicité"), et son expression dans la fondation et l'urbanité des villes d'avant la modernité. Vous trouverez ci-après le résumé de cet exposé.

Dans la seconde moitié du cours, SEO JinWon présente certains aspects de sa thèse en cours sur l'utopie et son expression en Asie orientale, par exemple dans le fengshui.

lundi 21 mars 2011

Critique du réductionnisme biologique et éléments d’une conception étendue du vivant / L. Boi

“Le vivant et son milieu : modèles, concepts et significations”. Compte-rendu de la séance du 15 février 2011

Le dogme central de la biologie moléculaire a introduit, à partir des années 50 du siècle dernier, une conception essentiellement déterministe de la vie. Il affirmait en effet que ce qui se trouve “écrit” dans l’ADN est fidèlement transcrit dans un autre acide nucléique (l’ARN) et tout autant correctement traduit en des protéines. Une telle conception excluait toute influence des milieux naturels et de l’histoire de chaque individu sur la vie.

Le tsunami, l’atome et les cerisiers

Yoshitsune et Benkei
Yoshitsune et Benkei
(altération florale par Yoann Moreau)
Demandé à l'origine par Marianne pour son édition du 19 mars 2011, le texte qui suit a été rejeté par cet hebdomadaire. Je remercie Yoann Moreau de l'avoir récupéré. L'auteur.

Avec tsunami rime hanami – le mire-fleur, cette fête de printemps où l’on va banqueter sous les cerisiers pour mieux jouir de la vue et du parfum de leurs fleurs.

En cette 23e année du règne de Heisei, c’est un front de vagues meurtrier qui a précédé le « front des fleurs » (hana zensen), qu’on attend pour la fin mars à Tokyo, et pour la mi-avril à Sendai. On n’y pense plus guère, au front des fleurs, et personne sans doute n’aura le cœur à banqueter ; mais il est sûr que les Japonais, cette année encore, iront admirer les fleurs de cerisier. Car ces fleurs, chaque année, leur rappellent à la fois que toute chose est éphémère, et que la vie renaîtra toujours. Cette année encore, elles seront là pour leur rendre l’espoir.

« Tsunami », c’est un de ces mots, comme le judo ou l’ikébana, que le Japon a légués au monde. Les spécialistes l’ont adopté pour désigner un déferlement massif, sur les côtes, d’ondes provoquées par une brusque déformation des fonds marins, due généralement mais pas toujours à un séisme. Les pires de l’histoire furent causés par des éruptions volcaniques. L’explosion du Krakatoa, le 27 août 1883,

samedi 19 mars 2011

Le 'umran et la ville / Djamel Chabane

Séminaire "Poétique de la terre". Compte rendu de la séance du vendredi 18 mars 2011.

M. Djamel Chabane a donné sa quatrième et dernière conférence, "Le 'umran et la ville", dont vous trouverez ci-après le résumé. Cette dernière conférence s'est terminée sur une vue du Taj Mahal, monument funéraire édifié par Shah Jahân sur les bords de la Yamunâ pour son épouse Mumtaz-i Mahâl, et sur cette recommandation: "Tuons le mort pour le réveiller !" (vous trouverez ci-joint une courte explication de cet aphorisme, ainsi qu'un petit texte d'actualité).

Quatrième conférence : Le ‘umrân et la ville

Cette communication consiste à s’interroger sur la ville médiévale maghrébine sur le plan morphologique, organisationnel et conceptuel.

vendredi 18 mars 2011

Le traitement des animaux dans la zootechnie moderne / Jocelyne Porcher

Séminaire "Le vivant et son milieu". Compte rendu de la séance du mardi 15 mars 2011

Jocelyne Porcher et Bernard Hubert ont fait respectivement leurs exposés sur le traitement des animaux dans la zootechnie moderne et sur les limites du regard technique en agriculture (en attente de résumé). Vous trouverez ci-dessous le texte "Raisons et déraisons de la zootechnie" proposé par Jocelyne Porcher pour rendre compte de sa conférence.

dimanche 13 mars 2011

Le ‘umrân et la cosmologie / Djamel Cabane

Harmonia Macrocosmica Andreas Cellarius
Harmonia Macrocosmica 
(Andreas Cellarius 1708)
Séminaire "Poétique de la Terre". Compte rendu de la séance du vendredi 11mars 2011 : 3e conférence de M. Djamel Chabane. Vous trouverez ci-après le résumé, intitulé "Le ‘umrân et la cosmologie".

Dans la discussion qui a suivi, A. Berque a souligné la nécessité de ne pas confondre l'approche phénoménologique et l'approche physique des phénomènes. Lorsque Husserl pose que "la terre (Erde) ne se meut pas", il signifie que le sol (Boden) qui fonde notre expérience ne peut pas être réduit à un corps (Körper) céleste comme les autres, ce qu'il est pour la physique (i.e. une planète gravitant comme les autres autour du Soleil). Ce faisant, Husserl ne réfute pas Galilée

Le destin de l'homme dans un milieu social étatique / Djamel Chabane

‘umrân al ‘âlam (l’ « urbanisation universelle »)
umrân al ‘âlam (l’ « urbanisation universelle »)
Séminaire "Poétique de la Terre". Compte rendu de la séance du vendredi 10 mars 2011 : deuxième conférence de M. Djamel Chabane.

Vous trouverez ci-après le résumé de cette conférence. La discussion qui a suivi portait notamment sur ce qu'Ibn Khaldûn appelle 'açabiyya, terme habituellement rendu par "esprit de clan". Comme lecture complémentaire, vous trouverez ci-joint un texte où vous verrez comment un voyageur nippon, Watsuji Tetsurô, à la vue des déserts d'Arabie, a senti et interprété cette 'açabiyya.

samedi 5 mars 2011

Le 'umran d'Ibn Khaldun: approche mésologique / Djamel Chabane

Une représentation de la Mecque
Une représentation de la Mecque (XVIe-XVIIe s.)
Museum of Islamic Art, Cairo, Egypt
(source)
Séminaire "Poétique de la Terre" : compte rendu de la séance du vendredi 4 mars 2011

M. Djamel Chabane, architecte et anthropologue, Maître de conférences à l'Université de Bejaïa (Bougie), a donné sa première conférence sur Ibn Khaldûn : "Le 'umran d'Ibn Khaldun: nouvelle lecture (approche mésologique)". Un résumé de cette conférence sera prochainement diffusé.
La discussion qui a suivi portait principalement sur la difficulté de traduire le concept de 'umran en français : vaut-il mieux le rendre par "civilisation" (comme il est d'usage) ou par "urbanisation", comme le propose M. Chabane en se référant à l'emploi de ce terme par Ildefons Cerdá (l'inventeur de la notion d'urbanisme, et réalisateur de l'Eixample, le fameux plan d'extension de Barcelone) dans sa Teoría General de la Urbanización (1867) ?

vendredi 4 mars 2011

La notion de nature chez Nishitani / Saitô Takako

Hibiscus et moineau, Série "grandes fleurs"  Hokusai Katsushika
Hibiscus et moineau,
Série "grandes fleurs"
Hokusai Katsushika

"Le vrai regard de la part de l’homme
 consiste à découvrir le regard de la fleur"

En complément au compte rendu du cours du 18 février sur le naturaliste IMANISHI Kinji. 
Veuillez trouver ci-joint un texte de SAITÔ Takako, maître de conférences à l'Université du Havre, sur la notion de nature chez le philosophe NISHITANI Keiji, et plus largement dans la culture japonaise. Ce texte est paru dans le volume VII (2007) de Japon pluriel (Editions Philippe Picquier, Arles), p. 263-271. A ne pas reproduire sans autorisation de l'auteure.

La nature : l’origine de l’homme selon Nishitani Keiji

L’objectif de ce travail consiste à élucider la notion de nature (shizen) chez Nishitani Keiji (西谷啓治1900-1990) à partir de ses quatre textes des années 1960 et 1970 afin de rendre compte des relations qu’il établit entre la nature et l’homme. Nous définirons d’abord deux notions qui s’opposent selon lui, celle de l’environnement construit par les hommes et celle de l’environnement naturel, puis nous examinerons deux exemples de rapports entre l’homme et la nature. Nous nous intéresserons pour finir à sa définition du terme shizen en japonais.

mercredi 2 mars 2011

Chônaikai 町内会 / Communauté de Quartier - Par Patricia Marmignon

Tokyo Jidai Matsuri 東京時代祭り
Tokyo Jidai Matsuri 東京時代祭り
Le 3 novembre 2000, Asakusa, TOKYO
Photographie Patricia Marmignon
Complément au CR du vendredi 28 janvier 2011 (dispositifs et notions de la spatialité japonaise).

On fait remonter l’origine des chônaikai 町内会 à la réforme de Taika de 646. Sous le modèle chinois, des associations garantes de l’ordre, de cinq familles, goho 五保, apparaissent. Le caractère chô 町 ou machi, signifie ville, quartier, une surface de 9917 mètres carrés et une longueur de 109 mètres. Celui de nai 内 désigne l’intérieur, sa propre maison. Au XVe siècle, les chô 町 sont des groupes unis pour la protection du voisinage, issus de liens autochtones, chi-en 地縁 et de filiation, de sang, ketsu-en 血縁.